Au SAUO...

Pour Emilie, éducatrice spécialisée au SAUO, en charge de l’accompagnement scolaire, la rentrée commence bientôt : « Avant les vacances d’été, je revois avec les jeunes qui sont scolarisés, toute la partie inscription, s’ils sont dans la bonne classe, si rien ne manque au niveau fournitures, s’ils pourront manger à la cantine, etc… Tout ce qu’ils pourraient voir avec leurs parents, je le fais » explique Emilie.

Pour les jeunes ayant quitté ou exclus de l’école, Emilie travaille avec eux sur leur nouvelle orientation professionnelle/scolaire et sur l’inscription vers un nouvel établissement.
C’est un poste charnière entre les éducateurs, le chef de service et l’école.

« La scolarité est un enjeu très important pour le jeune  » ajoute Johan-Adam ROUZEL, chef de service du SAUO.

La rentrée tant attendue ou redoutée (selon les jeunes) arrive. Et là, toute l’équipe se mobilise pour la reprise d’un rythme de vie « normale ». Une semaine avant, le travail se concentre sur le coucher et le lever.

Emilie veille aussi à ce que les jeunes fassent leurs devoirs : « Nous avons 2 professeurs qui sont mandatés par l’Éducation Nationale, 3 fois par semaine, pour le soutien scolaire ! Et ça aide énormément car les éducateurs font l’accompagnement, ils doivent gérer le caractère, le comportement du jeune en plus du soutien scolaire (…) ».
La concentration est souvent difficile, car après une journée de travail, ils veulent s’amuser : « Essayez de demander à un jeune de travailler au moins 10 mins en rentrant et c’est gagné !  ».
Enfin, pour ceux qui n’ont pas de vie scolaire, Emilie leur fait faire des exercices sur le français ou les maths en attendant de reprendre le chemin de l’école.

… à l’AGBF

Mettant en œuvre les Mesures judicaire d’aide à la gestion du budget familial (MJAGBF), l’équipe AGBF perçoit les Allocations de rentrée scolaire (ARS) des familles concernées. C’est une période très active pour l’équipe, « bien souvent source de tension au sein de notre service, puisque les familles ont parfois du mal à comprendre pourquoi cette allocation ne leur est pas reversée directement  ».

En effet, l’ARS ne semble pas être pour elles, une allocation comme les autres et « vient réactiver chez les parents ce sentiment de contrôle que procure la mesure dans leur intimité  ».
Les parents craignant de ne pas percevoir les ARS à temps appellent de façon insistante le service qui le plus souvent la reverse dans les 24 ou 48h.

« Le versement de l’ARS est aussi un moment important dans le cadre de notre mesure puisqu’en tant que Délégué aux prestations familiales (DPF), nous pouvons facilement évoquer avec les parents la scolarité de leurs enfants et l’éventualité qu’ils pratiquent une activité sportive ou culturelle. ».
L’outil permet d’amener les parents à faire des choix cohérents avec leur budget, en fonction des besoins de leurs enfants, de leurs désirs, voire leurs plaisirs en achetant par exemple des fournitures et des vêtements neufs. C’est aussi l’occasion pour ces parents de réaffirmer leur fonction parentale.