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Carnet sonore en Stage de Citoyenneté

Le Service Educatif de Réparation Pénale est mandaté par le Juge des Enfants et le Parquet des mineurs du TGI de Bobigny pour exercer des mesures éducatives de réparation pénale et des Stages de Citoyenneté à l’égard de mineurs âgés de 12 à 18 ans suite à un premier délit.

Du 16 au 19 février, les jeunes ont travaillé autour du thème de « de l’Art et de la Citoyenneté », qui s’est déroulé à Banlieues Bleues, un lieu artistique et culturel.

Les matinées ont été consacrées à un travail de création d’une œuvre musicale avec l’artiste Rayess BEK (carnet sonore). Ce temps de création avec un artiste avait pour objectif de réfléchir et s’exprimer par le biais d’un médium (composition musicale sur le thème du voyage, de l’immigration).

Ayant été dans le passage à l’acte (délit), il paraissait judicieux de les sensibiliser à l’art comme moyen d’expression et de les rendre acteurs de ce stage à travers la création d’une œuvre collective (qui demande écoute, partage et respect de l’autre), et au final valorisante pour eux (collecte de sons, interviews, etc.).

photo sauvegarde 93 ADSEA
Le Stage de Citoyenneté est une mesure éducative d’alternative aux poursuites pour des jeunes ayant commis des infractions telles que outrage, rébellion, etc. Un stage se déroule sur une période de 4 jours, pendant les vacances scolaires, et réunit 10 jeunes. Il vise à les sensibiliser sur le civisme, le vivre ensemble, les droits et les devoirs de chacun mais aussi à la tolérance et au respect de l’autre, etc.

Chaque après-midi était consacré à une sortie éducative :

  • Au Centre d’Art Contemporain Municipal de Noisy-le-Sec, qui accueille des artistes en résidence et est ouvert à tous publics (gratuit), pour visiter l’exposition de Julien CREUZET et échanger avec l’artiste sur sa démarche, son parcours, son œuvre, etc.
    L’objectif de cette visite pour les jeunes était de s’ouvrir à l’art contemporain et de faire preuve de tolérance, donner son point de vue sur une œuvre (expliquer pourquoi on aime ou on n’aime pas sans qu’il y ait d’enjeu) et aiguiser son esprit critique. L’artiste rencontré, a amené à réfléchir sur la société dans laquelle on vit et à nous interroger sur nos propres perceptions et notre regard sur l’autre. Le lieu lui-même, espace public, a permis de réfléchir à la place du citoyen qui s’approprie les espaces publics, tout en en respectant les règles
  • A des audiences en comparution immédiate au Tribunal Correctionnel de Bobigny.
  • A une rencontre à Banlieues Bleues avec Maître Ricard, avocat au barreau de Paris autour de thèmes sur lesquels les jeunes ont peu d’informations ou des informations erronées comme « le casier judiciaire », « la justice des mineurs » (une justice préventive et éducative plutôt que répressive), etc.

Mise en ligne le mardi 14 avril 2015
Modifiée le mercredi 1er juillet 2015